— Limnius thermarius Ste Claire Deville, 1919 Coleoptera - Elmidae |
|
|
|
|
|
|
Tome
VI (2) : 71-72.
Limnius
thermarius Ste Claire Deville, 1919 Coleoptera - Elmidae
Par Robert GUERROUMI (*)
Poursuivant ses études au Lycée Arago à la fin des années
60, Serge Peslier fréquentait le Club de Sciences Naturelles du Professeur
Robert Mazel. C’est à cette occasion qu’il appris dans un livre de la
bibliothèque du Club la présence d’un Coléoptère particulier dans les
Pyrénées-Orientales.
Nous avons donc prospecté ensemble la localité de
Saint-Paul-de-Fenouillet où se trouve une ancienne station thermale abandonnée.
A un kilomètre du village, l’Agly un des trois fleuves du Roussillon, franchit
à 230 m d’altitude des gorges au lieu dit « Pont de la Fou ». Les
restes d’un pont romain sont encore visibles près de la rivière, mais un pont
plus récent menant aux Thermes l’enjambe.
Dans
les gorges et de chaque coté surgissent du roc des sources d’eaux chaudes,
ferrugineuses et radioactives ! D’un coté les sources sont aménagées et sans
intérêt pour nous, de l’autre coté après avoir franchis le pont, nous trouvons
une minuscule source qui abrite notre bestiole. L’eau s’écoule du roc vers le
sol et forme une flaque réduite à moins d’un mètre carré pour s’écouler ensuite
vers la rivière. Dans cette « flaque » se trouve, sous l’eau, à
l’envers de petites pierres quelques dizaines de petits Coléoptères ne
dépassant guère le millimètre.
L’identification des
spécimens a été confirmée en 1978 par un spécialiste ami du regretté J-B.
Lacroix.
Cette espèce fut découverte par Gavoy en 1910, et
décrite par Ste Claire Deville en 1919 dans le Bulletin 263 des Annales de la Société Entomologique de
France.
Le genre Limnius renferme en France 4
espèces :
L.
thermarius Dev.
L.
variabilis Steph.
L. tuberculatus Müller
L. troglodytes Gyllh.
Toutes ces espèces vivent
dans les eaux courantes, mais seul thermarius
a la particularité de vivre dans des eaux chaudes, de surcroît ici
ferrugineuses et radioactives.
Description de
Ste Claire Deville
Oblong, subelliptique, peu
convexe, noir à peine métallique, d’un brun châtain en dessous ; antennes
largement ferrugineuses, pattes d’un ferrugineux plus obscur.
Pronotum égalant
approximativement la largeur des élytres, ses côtés presque parallèles en
arrière mais nettement convergents en avant, arrondi au sommet, marqué de
chaque côté d’une strie plus profondément creusée en arrière. Ces stries
modérément convergentes sont un peu sinuées au milieu. Disque luisant, finement
ponctué.
Elytres assez courts,
légèrement élargis depuis la base jusqu’au milieu, stries dorsales assez
obsolètes, à ponctuation espacée, les trois intervalles externes disposés à peu
près comme chez L. troglodytes.
Longueur :
1 à 1,1 mm.
* 1, Av. de Villeneuve
F - 66000 Perpignan